Interview n°2
Une femme ada, data engineer

Rose Mazari Data Engineer chez Décathlon

Rose Mazari, Data Engineer chez Décathlon nous parle de sa reconversion professionnelle.

Rose Mazari n’était pas destiné à travailler dans le Big Data mais un concours de circonstance lui ouvre une nouvelle voie professionnelle, le manque d’expérience dans ce domaine n’est pas un frein mais la confiance en soi est sans doute un atout majeur.

Bonjour Rose merci pour votre confiance et d’avoir accepté de répondre à notre interview.

Merci à vous pour votre implication autour des femmes dans la Tech !

Vous êtes data engineer chez Décathlon, depuis combien de temps et en quoi consiste votre métier?

Je suis chez Décathlon depuis bientôt 2 ans maintenant. Au quotidien je m’occupe d’alimenter les données de vente dans un Data Lake (moyen de stockage pour le Big Data) et d’exposer ces données via des outils de data visualisation. L’objectif étant de permettre à mes collaborateurs de prendre de meilleures décisions basées sur l’analyse d’indicateurs pertinents.

Avez vous toujours été dans ce domaine ou est ce une reconversion professionnelle?

Je n’étais pas du tout du domaine de la data en arrivant sur ce poste. J’ai fait une école d’ingénieure à Grenoble INP autour de l’eau, l’énergie et l’environnement avec une spécialité en traitement du signal. J’ai ensuite suivi mon copain dans le Nord de la France, à Lille, où j’ai fait de l’électronique embarquée dans un laboratoire du CNRS spécialisé dans les télécommunications. J’y ai appris énormément de choses, de la conception d’une carte électroniques à l’implémentation d’une application Android en passant par de la programmation de microcontrôleur en assembleur !

J’ai ensuite cherché un environnement de travail qui était plus en phase avec mes valeurs ainsi que mes attentes et c’est à ce moment que je me suis tournée vers Decathlon.

Avez-vous rencontré des difficultés pour obtenir ce poste ou au contraire vous avez été encouragé ou sollicité?

Mon peu d’expérience dans le domaine de la data a forcément joué en ma défaveur lors de l’entretien. Heureusement, le modèle de recrutement de Décathlon s’appuie énormément sur les savoirs êtres et j’ai eu la chance d’avoir la confiance de mes futurs collaborateurs lors de mon embauche. J’ai ensuite évolué dans un environnement bienveillant et exigeant qui m’a permis de monter très vite en compétence. Je continue aujourd’hui d’apprendre de nouvelles technologies et de m’épanouir personnellement dans l’entreprise.

Je suis d’ailleurs en train de monter une communauté en interne pour valoriser le rôle des femmes dans la technique chez Décathlon et dans la société, c’est aussi pour ça que je me retrouve dans votre démarche autour de la fédération de role models au féminin.

De votre point de vue quels sont les soft skills requis pour être un bon data engineer?

Le domaine de la donnée demande beaucoup de rigueur pour obtenir de la qualité et ainsi garantir son exploitabilité. En effet, une donnée sans qualité est une donnée qui n’apporte pas de valeur. Il faut également savoir être agile et allier projets sur le long terme et demandes ad-hoc ciblées. La compréhension du fonctionnel métier ainsi que les enjeux business font aussi partie des softs skill importantes pour pouvoir proposer la donnée la plus pertinente possible.

Pour finir des conseils à donner pour les femmes qui souhaitent travailler ou se reconvertir dans la Tech?

Oui, celui d’avoir confiance en elles, d’oser se tromper et de persévérer. Les métiers du numérique sont ni inaccessibles techniquement ni réservés aux hommes. J’y ai découvert des communautés de partage et d’apprentissage collaboratifs que je ne soupçonnais pas, avec des personnes bienveillantes toujours prêtes à aider. Si vous aimez apprendre, n’hésitez plus !

Nos remerciements à Rose Mazari qui a accepté de répondre à notre interview et qui soutien notre implication dans la féminisation des métiers de la Tech et du Web.

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